Ayaki courrait à perdre haleine sur le territoire des Edvils. Son pelage blanc comme la neige et soyeux comme le tissu voletait joyeusement autour d'elle. Ce dernier se confondait avec la blancheur de l'épaisse couche de neige recouvrant la terre. Ses pattes semblaient ne pas toucher le sol, elles l'érafflait juste. Son coeur bondissait dans sa poitrine au rythme de ses foulées et menaçait d'exploser à chaque instant. Le paysage défilait à vive allure sous ses magnifiques yeux bleus et la tête commença légèrement à lui tourner. Elle ralentit et repassa au pas, les poumons brûlants. Sa course l'avait éprouvé et elle arriva au pied d'une falaise. Celle-ci était gigantesque et paraissait presque toucher le ciel bleu azur. Des ossements d'os gisaient sur le sol sec et rocheux et Ayaki afficha un sourire sadique et cruel en les voyant. De malheureux animaux était sûrement tombés de la falaise en s'y aventurant et n'avait pu survivre à leur terrible chute. Leurs morts avient sans doute du être lentes et leurs agonies éprouvantes. La jeune louve donna un coup de patte à un os qui traînait à ses pieds et l'envoya se cogner contre une paroi. L'écho se répandit dans toute la falaise et s'estompa au bout d'un moment. Ayaki regarda le ciel et remarqua des corbeaux qui volaient en tournant en rond. Ils étaient sûrement à la recherche d'une proie qui ne tarderait pas à tomber dans ce profond précipice.
Lentement, elle monta un petit " chemin " qui la mènerait bientôt au sommet de la gigantesque falaise. Son ascension était ardue et difficile. De nombreux débris végétaux et autres obstacles lui barraient parfois la route et l'obligeait à les contourner par un quelquconque moyen. Quand elle fut arrivée là-haut, elle respira l'air frais qui s'offrait à elle de manière généreuse. Le vent frais s'infiltrait dans sa truffe et dans ses poils et elle ferma les yeux à ce contact. Elle les rouvrit enfin et observa le précipice. La mort était-elle belle ? La vie lui importait peu mais elle n'irait pas jusqu'à dire qu'elle aimerait succomber. Elle éprouvait quand même de la curiosité quand on lui parlait de la mort. Etait-ce douloureux ? Joyeux ? Milles et une questions se bousculaient dans sa tête et elle n'aurait su répondre à aucune d'entre elle. Son regard se dirigea vers les corbeaux qui tournaient au-dessus d'elle en croassant. Ces oiseaux étaient tout noir et elle trouvait qu'ils avaient un aspect un peu ... maléfique. Elle grogna légèrement en les voyant l'observer tel qu'ils le faisaient. Elle regarda le paysage qui l'entourait et se coucha un peu plus loin, à l'abri du vent frais qui la fouettait énergiquement.